Oui, il est possible de se sortir du harcèlement ! Cependant, dire que cela est facile et n’aura aucune incidence dans la vie future du harcelé, c’est faux. En revanche, il est nécessaire de comprendre la situation, de suivre les étapes de cet article et vous verrez, la situation ne peut qu’aller mieux !

Petite précision : Dans le précédent article, nous avons décrypté le harcèlement. Je vous conseille d’abord de lire cet article sur le harcèlement (lien vers article ce fléau qui détruit l’estime de soi) avant de lire celui-ci.

1/ Prévention et compréhension.

En lisant cet article, vous êtes peut-être au stade pour aller mieux. Mais avant toute chose, il est important de faire une action concrète pour éviter le harcèlement.

On dit toujours “vaut mieux prévenir que guérir“. Il y a de grandes chances que vous me disiez : “Très bien Marvin, la prévention, c’est génial, mais si je suis ici, ce n’est pas pour être prévenu mais pour m’en sortir.”

C’est exact, mais il faut aussi prévenir des rechutes ! De plus, pour pouvoir s’en sortir, il faut comprendre.

A/ La prévention et parentalité.

Sachez que la majorité des harcèlements se font sur des personnes à basse estime de soi. De plus, l’estime de soi étant éducationnel, les parents souffrant ou ayant subi le harcèlement ont plus de chance de mettre au monde des enfants qui à leur tour pourront se faire harceler. Les chiens ne font pas des chats.

La prévention a pour but de vous informer pour vous permettre de faire les bons choix (ou bien de choisir en tout état de cause). Les harcelés ne sont jamais des victimes choisies au hasard. C’est notre comportement conscient ou inconscient qui fait que l’on a plus de chance d’être harcelé.

Par conséquent, si vous êtes prévenu sur comment marche le harcèlement, vous serez en capacité de réagir vite avec les bons réflexes. Cela permettra soit en tant que témoin, aider les victimes, soit en tant qu’harcelé, de vous protéger.

Il est très important aussi en tant que parents (si vous l’êtes) d’équiper votre enfant (comme donner des flèches à son arc), d’arguments le permettant de faire front sans violence, empêchant dès lors les harceleurs de s’attaquer à lui. N’oubliez pas que les harceleurs sont des personnes en difficulté, ils ne s’attaqueront pas à quelqu’un présentant une image et/ou un discours solide.

Pour vous éclairer, je vous donne un exemple très d’actualité dans les cours de récréation au collège : la possession du smartphone.

“Ex : Si vous êtes l’élève qui ne possède pas ce fameux Graal, vous êtes donc potentiellement exclu et forcément, potentiellement victime. Car la masse le possède, comme vu dans le précédent article, c’est l’âge des groupes avec comme pré-requis une compétence/possession, etc… commune.

Cependant, vous n’avez pas ce pré-requis, vous allez donc demander à vos parents d’avoir un smartphone. S’ils refusent sans explications, vous allez donc subir la décision et le rejet va baisser l’estime de soi. Avec une basse estime et aucun argument pour contrer le phénomène, vous allez subir la discrimination technologique. Vous allez la subir, car vous serez du côté de vos harceleurs mais sans l’objet. Vous allez devenir la cible de moquerie.

En revanche, si vos parents vous disent pourquoi vous n’avez pas, avec un argumentaire étoffé, vous permettant aussi de valoriser vos activités annexes tout en voyant un avantage certain sur vos paires, vous aller gagner en estime de soi et du coup, vous ne serez pas la cible. Par contre, cela n’empêchera pas le fait d’être destinataire de critiques. Viendra dès lors, l’argumentaire étoffé. Cela va boucher quelques bouches, car vous aurez eu la capacité de vous affirmer. Du coup, les potentiels harceleurs vont voir que vous avez une structure solide et qu’il ne vaudrait mieux pas vous attaquer.

Je peux vous garantir, ça marche ! J’ai déjà fait des débats sur la possession du smartphone auprès de collégiens, le constat est clair.

Ceux qui subissaient la décision de leurs parents avaient plus de chance d’être harcelé et je l’ai vu de mes propres yeux auprès d’environ 30 000 jeunes de mon actuelle expérience.”

La prévention des risques est essentielle. Le but est dès le plus jeune âge d’être en capacité de s’affirmer sans violence. Cela évite de se mettre dans des situations qui amènent le harcèlement. De plus, le harcèlement est une blessure qui reste à vie. Elle peut resurgir même à l’âge adulte.

B/ Conscientiser le problème.

Au départ, on se dit que c’est pour rigoler. Comme vu dans le décryptage, la banalisation de la violence amène le harcèlement, car on est plus en capacité d’identifier la petite violence.

On vous insulte, on vous bouscule etc… CE N’EST PAS NORMAL !

Les harceleurs comptent sur le fait que vous n’allez pas réagir. Etant donné que vous vous sentez seul, vous avez l’impression que c’est de votre faute. C’est en pensant cela, il va se déclencher un cercle vicieux qui va vous pousser à l’isolement. C’est ce petit sentiment de honte qui pourrait vous tuer.

Il est donc impératif de comprendre que la situation n’est pas normale. Le déclic n’est pas toujours simple, cependant cela n’a rien de magique, car ce n’est ni plus ni moins que la conscientisation d’un problème. A vous de ne pas vous voiler la face même si ça fait mal. Pour vous aider, j’ai écrit un article sur le déclic.(lien article stop les excuses)

2/ S’en sortir.

Pour se sortir du harcèlement, il n’y a pas 30 000 solutions. Il faut s’attaquer à ce que fait le harcèlement pour nous faire mal.

En réalité, pour se sortir du harcèlement, il faut comprendre ce qui se passe et rompre l’isolement.

A plusieurs, on est plus fort. C’est très vrai dans le harcèlement. Ce qui pousse les victimes à se suicider, c’est l’impression de n’avoir aucun recours pour se sortir des affreuses douleurs qu’elles subissent.

Cependant, les douleurs ne sont que mentales… C’est le fait d’être rejeté, puis de subir la violence pour ensuite être seul. C’est la double peine. Une fois que l’estime arrive au plus bas, il devient impossible de s’accepter et donc forcément, impossible pour les autres de nous accepter car vous “puez” la négativité, ce qui effraie les autres personnes renforçant encore et encore votre douleur et la solitude. Nous pourrons rajouter, vos choix douteux, les problèmes de sommeil, de nourriture et tout ce qui accentue le problème.

Pour rompre l’isolement, il n’y a pas d’autre choix que d’en parler à quelqu’un de confiance. Son but : VOUS AIDER. Et j’insiste, vous ne devez pas avoir honte de vous faire aider, c’est la clef du rétablissement !

En tant que citoyen et ami, il a le devoir de vous aider. Je sais, cela peut-être très difficile, voire humiliant pour vous. Qu’avez-vous de mieux à proposer ou à perdre ? En étant à plusieurs, vous allez comprendre que vous n’êtes plus seul, ce qui va (temporairement) gonfler votre estime. Il faut s’en servir comme levier.

Pour que cela marche : il faut avoir conscientisé le problème et admis le fait d’être aidé. C’est la condition !

3/ Se reconstruire après.

On se dit qu’être sorti du harcèlement, c’est avoir fait le plus dur. En réalité, c’est là que le travail commence. Le harcèlement inflige beaucoup de blessures. Ces blessures seront à tout jamais dans votre corps. Il faut savoir que le harcèlement étant un souvenir douloureux, toutes les situations ont été enregistrées dans les amygdales du cerveau.

Ah le cerveau… le problème c’est que dans votre vie de tous les jours, des situations similaires à ce que vous avez vécu en étant harcelé vont resurgir. Cela va provoquer des peurs, voir des crises d’angoisse. Mais dans la majorité des cas, ces peurs ne seront qu’illusoires et vont créer ce que l’on appelle des croyances limitantes. Malheureusement, cela risque de vous empêcher de vivre une vie heureuse et de vous reconstruire. Mais surtout, cela risque de vous faire replonger dans le harcèlement, car votre comportement risque d’attirer d’autres potentiels harceleurs.

Il est donc nécessaire de reprogrammer le cerveau. Car la rechute est importante. Une mauvaise estime de soi va entraîner des difficultés avec les autres, donc plus de chances d’avoir des relations toxiques, créer de l’anxiété sociale, va avoir une incidence sur le sommeil, la nutrition donc, votre santé en général. Cela pourrait entraîner la solitude, la volonté d’user de stratégies pour être aimé et désiré. Evidemment, une mauvaise estime de soi expose plus facilement les personnes à la manipulation (très légion à notre époque), les comportements addictifs (drogue, alcool, jeux…), usages problématiques des écrans augmentant de facto les chances d’être cyber-harcelé.

C’est un chemin long, périlleux mais d’une nécessité absolue. Quelques pistes pour vous aider :

  • Le psychologue : L’avantage, c’est que vous pourrez lâcher tout ce que vous avez. Un autre avantage, c’est que le psychologue peut vous aider à comprendre votre passé, ce qui peut colmater les brèches pour partir sur des bases connues pour le travail sur l’estime de soi. Cependant, le psychologue ne vous permettra pas de progresser sur le “après”.
  • Les thérapies comportementalistes : L’avantage, c’est très axé sur le présent et le futur. Cela permet d’aller de l’avant. En revanche cela ne peut être que temporaire si votre passé est incompris.
  • Le travail sur l’estime de soi : L’essentiel est de comprendre ce qui ne va pas. Ensuite, il permet de choisir par le biais que vous voulez de construire cette estime à partir de zéro sans connaissance. Une fois acquise, les bienfaits sont extraordinaires aussi bien mental que physique.

Si cela vous intéresse, je vous propose ma méthode “decryptorse elevation” (lien vers formation) qui permet de développer de façon sûre et approuvé par les neurosciences l’estime de soi en 90 jours ! Cela constituera une bonne base pour devenir une machine. L’avantage : possibilité de faire cela en ligne, à votre rythme et bien moins chères que les thérapies comportementalistes.

Bonne chance pour la suite !